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Gérard Collomb, Ministre de l’Intérieur, a annoncé vouloir renforcer le rôle de la sécurité privée. Celui-ci souhaite en effet réformer la police française et développer une collaboration entre acteurs publics et privés. Mais alors, PSQ et sécurité privée sauront-elles travailler ensemble ? Quels sont les enjeux et opportunités pour le secteur de la sécurité privée ?

PSQ et sécurité privée, des enjeux certains.

PSQ, une police plus proche de la population.

La PSQ ou Police de Sécurité du Quotidien concerne une réforme de la police française, engagée par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, le 8 février dernier. Inspiré de l’ancienne police de proximité, ce dispositif vise à rétablir la confiance des Français envers la police, en leur garantissant une sécurité au quotidien. D’après Emmanuel Macron, la PSQ sera « Au plus près des Français, elle développera une connaissance approfondie des lieux et des habitants qu’elle sera chargée de protéger et d’entendre ». L’objectif de la PSQ étant donc de re(tisser) les liens entre police et population. Cette PSQ est aujourd’hui expérimentée dans plusieurs villes de France, et dans près de 30 quartiers difficiles en zones prioritaires. Le dispositif est ainsi amené à évoluer et à s’élargir à 60 quartiers d’ici la fin du quinquennat.

Ce retour des policiers sur le terrain affecte les effectifs. Ainsi, Gérard Collomb a déclaré souhaiter une collaboration renforcée entre acteurs de la sécurité publique et privée, afin de rétablir une sécurité optimale. 

PSQ et sécurité privée, des réticences.

Cette collaboration entre PSQ et sécurité privée provoque certaines réticences. En effet, une étude menée par la Cour des comptes sur la sécurité privée met en doute la fiabilité des enquêtes administratives réalisées par le CNAPS. Ce dernier révèle des fraudes ayant permis à des agents d’exercer malgré d’importants antécédents judiciaires. Ainsi, ce récent rapport a suscité de vives réactions, remettant en cause la fiabilité des acteurs de la sécurité privée. L’idée d’une alliance entre PSQ et sécurité privée fait donc débat. Pourtant, une collaboration honnête entre acteurs publics et privés pourrait permettre un retour à une sécurité générale plus efficace.

PSQ et sécurité privée, des opportunités diverses.

PSQ et sécurité privée, vers une reconnaissance du secteur

Gérard Collomb évoquait lors de l’ouverture des cinquièmes assises de la sécurité privée : “Pourquoi ne pas envisager de déléguer certaines missions actuellement exercées par les forces de sécurité à vous, les acteurs privés ?” Cette déclaration agit comme une reconnaissance du gouvernement envers le secteur de la sécurité privée, parfois peu estimé. Les mentalités évoluent et la sécurité privée acquiert de plus en plus de pouvoir. Aussi, depuis le 1er janvier et d’après un nouveau décret, certains agents de sécurité peuvent désormais être armés. Il s’agit d’un changement important, tant sociétal que politique et qui témoigne de la volonté du gouvernement à travailler conjointement avec les acteurs privés.

PSQ et sécurité privée, allier les forces

Lors des cinquièmes assises de la sécurité privée, Gérard Collomb annonçait la nomination d’une mission parlementaire. Celle-ci devra faire des propositions d’ici la fin du printemps concernant les missions que pourraient réaliser les acteurs de la sécurité privée, aujourd’hui exercées par la police ou la gendarmerie. En effet, PSQ et sécurité privée vont devoir travailler main dans la main afin d’assurer la sécurité de tous. L’État souhaite redéfinir les priorités de la police et l’envoyer davantage sur le terrain, au plus près des Français, afin d’assurer plus efficacement leur sécurité. Pour cela, la police va donc devoir déléguer certaines tâches aux acteurs privés pour se concentrer sur ses nouvelles missions. PSQ et sécurité privée vont donc devoir allier leurs forces pour une plus grande efficacité, Car comme dirait Newton “Lorsque deux forces sont jointes, leur efficacité est double.”

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