Pendant 3 jours à Paris, les professionnels de la sécurité des biens et des personnes se rassemblent au salon Préventica. À cette occasion, Pascal Gérard, le directeur adjoint chargé des opérations du CNAPS, a animé une conférence intitulée « 2017 : vers une nouvelle étape pour la régulation de la sécurité privée ». Il a partagé la vision du CNAPS concernant la sécurité privée de demain, retour sur cette conférence.
Le CNAPS, en quelques mots
Établissement public, le Conseil National des Activités Privées de Sécurité existe depuis 5 ans. Véritable régulateur de la sécurité privée, le CNAPS exerce 3 grandes missions. D’abord, il a un rôle de police administrative, c’est-à-dire qu’il délivre les différents titres aux agents et agences de sécurité. Le CNAPS contrôle les différents acteurs de la sécurité privée. Pascal Gérard précise que cette action disciplinaire est à des fins pédagogiques et non de répression. Enfin, le CNAPS conseille les différents acteurs de la sécurité privée.
Les gardes armés, la sécurité privée du futur
Le contexte actuel et les différents attentats entraînent le domaine de la sécurité privée à évoluer. La sécurité privée de demain est en marche. En outre, elle sera armée affirme le directeur adjoint des opérations du CNAPS. Des agents de sécurité et de gardiennage pourront donc exercer leur mission, en étant munis d’arme. “C’est une véritable révolution culturelle dans notre pays”. Pascal Gérard informe que le décret d’application sera examiné par le conseil d’Etat dans les semaines à venir. “Les premiers agents armés seront sur le terrain au printemps 2018” au plus tôt, annonce-t-il.
C’est au préfet que reviendra la responsabilité de donner son accord pour ce type de gardiennage. Seuls les rassemblements où les personnes qui “encourent un danger pour leur vie” pourront être gardiennés par des hommes armés. Bien entendu, le CNAPS est conscient des enjeux. “On ne peut pas confier des armes à feux à n’importe qui” affirme le directeur adjoint des opérations. Une filière de formation dédiée aux activités armées sera nécessaire. Les standards de formation pour ces gardes armés seront au minimum équivalents à ceux des agents publics. La législation mise en place sera stricte. Les gardes armés n’exerceront pas sur la voie publique et devront être au minimum deux, par exemple.
Pascal Gérard perçoit ces gardes armés comme la « future filière d’excellence de la sécurité privée ». Il résume la mise en place de ces gardes armés en quelques mots : un champ d’action réduit, une réglementation drastique et un contrôle du CNAPS.
La formation professionnelle, bilan & chiffres clés
La formation est indispensable pour les agents de sécurité. C’est pourquoi, il y a un an, le CNAPS s’est lancé dans la formation professionnelle. Au cours de cette année, 230 organismes de formation ont été contrôlés. Parmi eux, 26% sont en règle avec la législation qui entrera en vigueur au 1er janvier 2018, 56% ont encore quelques manquements à la loi qui pourront être rapidement corrigés et 18% sont en procédures disciplinaires.
Le CNAPS, ses futurs champs d’action
En perpétuelle évolution, le secteur de la sécurité et du gardiennage oblige le CNAPS à élargir son champ d’action. Dans le futur, le CNAPS devrait se pencher sur la détection d’explosif avec chien. La demande est forte et le domaine extrêmement technique, mais il existe un vide juridique. La réglementation à venir devrait unifier les process et garantir la qualité de la pratique. Les drones pourraient aussi être très utiles dans le domaine de la sécurité privée. Ils sont aujourd’hui à cheval entre deux réglementations, mais le CNAPS devrait réfléchir aux moyens de les intégrer dans le paysage de la sécurité privée.
Pour terminer, Pascal Gérard a soulevé plusieurs problématiques propres au secteur de la sécurité privée comme celle de la faiblesse des salaires. Il reste du chemin à parcourir pour rendre les métiers de la sécurité privée attractifs afin qu’ils ne soient plus exercés par défaut.
Bonjour, je suis agent de sécurité cynophile en explosif effectivement le CNAPS aujourd’hui et depuis presque 1 ans déja n’a rien élaboré pour les personnes comme moi travail avec le chien de l’entreprise métier pas reconnu dans le Nucléaire !!
Combien de temps encore les entreprises ou certaines entreprises vont profiter de nous et ne pas avoir la reconnaissance de notre métier??
Bonjour, en effet, nous espérons nous aussi que la vision du secteur va évoluer en bien. Et que des métiers spécifiques comme le vôtre vont gagner en reconnaissance peu à peu. Et ce, peut-être grâce à un travail plus collaboratif avec la sécurité publique ainsi que le changement de présidence du CNAPS. Merci de nous lire, à bientôt.