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Si l’État semble accorder une place de plus en plus importante à la Sécurité Privée, celle-ci tire la sonnette d’alarme. Concurrence accrue, marges basses, formations coûteuses, les acteurs de la sécurité privée protestent et se réunissent autour du collectif Urgence Sécurité.

Quoi ?

Créé par les entreprises les plus importantes du marché, le collectif Urgence Sécurité souhaite alerter d’une part, mais surtout : AGIR. En effet, le secteur est de plus en plus sollicité alors que celui-ci traverse une période plus que critique. La sécurité privée fait effectivement face à une concurrence accrue qui l’oblige à baisser les prix. Les tarifs proposés à ce jour seraient près de 10% inférieurs à ceux d’il y a 10 ans. Des clients toujours plus exigeants, mais qui négocient toujours les prix. Une pression insoutenable qui amène de trop nombreuses agences à mettre la clef sous la porte. En plus des marges trop basses, la réglementation oblige désormais les agents à suivre une formation MAC tous les 5 ans. Ce qui coûte plus de 30 millions d’euros par an à la profession. Urgence Sécurité souhaite donc agir pour l’avenir de la Sécurité Privée en invitant à l’union syndicale.

Qui ?

Ainsi, BSL Sécurité, Seris, Byblos, Triomphe Sécurité, Fiducial Sécurité, Onet Sécurité, Samsic, Prosegur, Securitas et Torann se sont réunis. Ils invitent les autres acteurs de la sécurité privée à les rejoindre en signant leur tribune. Ces acteurs représentent à eux seuls près de 2,1 milliards de CA. Ils ont bien l’intention de faire bouger les choses en mobilisant un maximum d’agences. Urgence Sécurité se définit comme « un groupe sans président, sans hiérarchie. » L’objectif est donc d’unir les forces des différents acteurs pour assurer un avenir meilleur à la sécurité privée. 

Comment ?

Urgence Sécurité souhaite mener 3 actions principales :

  1. Caution de garantie financière : « la mise en place réglementaire d’une caution de garantie financière afin de mettre un terme à la concurrence déloyale d’entreprises qui se créent par effet d’aubaine alors qu’elles ne présentent pas de garanties suffisantes en fonds propres et sont souvent loin d’être exemplaires dans leurs pratiques sociales et fiscales. »
  2. Interdiction de la sous-traitance : « l’interdiction de la sous-traitance en cascade, action impossible à ce jour sans modification de la loi. Celle-ci est nécessaire pour faire la transparence sur la responsabilité de chaque acteur de la chaîne. »
  3. Plus de moyens pour le CNAPS : « que soient fournis au Conseil national des Activités privées de Sécurité (CNAPS) plus de moyens juridiques pour lutter contre les pratiques de dumping. Il faut encadrer, voire sanctionner les donneurs d’ordre et prestataires qui adoptent ce type de pratique et dénoncer publiquement ces agissements pour ainsi les prévenir. »

Pour cela, Urgence Sécurité et ses signataires s’engagent à se doter de labels qualité garantis, ainsi qu’à contribuer à la professionnalisation de leurs agents. En contrepartie, Urgence Sécurité demande à ses clients de reconnaître leur professionnalisme en acceptant de rémunérer les prestations à un prix juste, correspondant aux contraintes du marché. Un collectif qui se mobilise pour l’avenir de la Sécurité Privée et la reconnaissance que le secteur mérite en attendant le rendu du Continuum de Sécurité. Signez la tribune d’Urgence Sécurité et faites-vous entendre !

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