Pour l’année fiscale 2024, deux taux d’imposition sur les sociétés s’appliquent aux bénéfices réalisés au cours des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2024.
Depuis 2022, la trajectoire de baisse de l’impôt sur les sociétés a conduit à un taux de droit commun fixé à 25 %. Ce taux demeure inchangé pour 2024 et s’applique à toutes les sociétés, y compris celles opérant dans le secteur de la sécurité privée, sauf celles bénéficiant d’un taux réduit.
Certaines entreprises, notamment les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME) du secteur de la sécurité privée, peuvent être imposées à un taux réduit de 15 % sur tout ou partie de leurs bénéfices.
Le taux réduit de 15 % dans les TPE/PME du secteur de la sécurité privée
Pour bénéficier du taux réduit d’impôt sur les sociétés de 15 %, les entreprises doivent remplir les conditions suivantes :
- Un chiffre d’affaires hors taxe ne dépassant pas 10 millions d’euros.
- Une détention du capital à plus de 75 % par des personnes physiques ou par une société répondant à ce critère.
- Un capital entièrement libéré.
Le chiffre d’affaires est calculé sur la base des recettes provenant de l’activité professionnelle normale et courante de l’entreprise, à l’exclusion des produits financiers, des produits exceptionnels et des refacturations de débours.
Dans le cas où une PME de sécurité privée est détenue par plusieurs sociétés, chaque société détentrice doit atteindre le seuil de détention requis, en ne retenant que les participations détenues directement par des personnes physiques (Tribunal administratif de Melun, 29 juin 2017, n°1504632).
Le seuil de détention s’apprécie en termes de droit de vote et de droit à dividendes. En matière d’intégration fiscale, cette condition est appréciée au niveau de la société mère, redevable de l’impôt sur les sociétés.
Le taux réduit s’applique à la part du bénéfice imposable de la société qui ne dépasse pas 42 500 euros pour une période de 12 mois. Un prorata temporis est appliqué en cas d’exercice comptable d’une durée différente.
Ce plafond de 42 500 euros a été institué par l’article 37 de la loi de finances pour 2023 et est en vigueur pour les exercices clos à compter du 31 décembre 2022. Avant cette date, il était fixé à 38 120 euros.
Concernant les obligations déclaratives, la société doit produire deux états annexés à la déclaration de résultat (conformément à l’article 46 quater-0 ZZ bis A de l’annexe III du CGI). Le taux réduit d’imposition n’est pas remis en cause en cas de non-respect des obligations déclaratives (Tribunal administratif de Rennes, 30 décembre 2008).